Cette sculpture s'appelle l'«Éloge de la Fuite».
Ce sont des gouttières qui fuient.
C'est un éloge de la pluie et de toutes les fuites:
Éloge des tuyaux et robinets qui fuient.
Éloge des personnes qui, aujourd'hui, doivent fuir de leur pays.
Éloge des fuites (leaks) comme celles de Edward Snowden.
Éloge de Bruxelles:
Cette sculpture est une version abstraite et fonctionnelle du Mannekenpis.
(texte d'inauguration, le 23 septembre 2016)
En 2006, Christine Rigaux invite Marco Dessardo à intervenir sur le projet du nouveau Centre Bruegel. Sculpteur, assisté de Caroline Gehu (architecte) et de Fabrice Delsinne (soudeur), Marco Dessardo propose à Roose Partners Architects de détourner les gouttières de leur bâtiment et d'organiser leurs fuites dans le patio d'entrée. Ils acceptent. En 2016, le bâtiment se construit, enfin. À Bruxelles, il pleut toujours, dans le monde, les fuites en tous genres se sont multipliées. On construit l'«Éloge de la Fuite», une pièce d'acier inoxydable soudé, un rhizome intégré à l'architecture, qui fait rigoler l'eau pluviale par gouttières et goulottes apparentes jusqu'à l'égout final. Quand il pleut, l'eau coule dans les mains courantes, stagne dans des contre-pentes, court, fuit, éclabousse.
Quelques dessins du projet initial: